Taux d’intérêt du Livret A en chute : quelles alternatives en 2025 ?

Le Livret A, longtemps considéré comme le livret d’épargne de référence, traverse une période difficile. Après plusieurs baisses successives, il pourrait connaître une nouvelle chute de son taux d’intérêt dès août 2025. Face à cette situation, de nombreux épargnants s’interrogent : que faire pour préserver et faire fructifier leur argent ? Cet article vous propose un panorama complet de la situation actuelle, des raisons de cette baisse, et surtout des alternatives crédibles pour continuer à faire travailler votre épargne.

Le Livret A est-il toujours un bon placement en 2025 ?

Le Livret A, produit d’épargne historique mais en perte d’attractivité

Créé en 1818, le Livret A est un livret d’épargne réglementé, accessible à tous, sans frais de banque ni impôt sur les intérêts générés. Il a longtemps symbolisé la sécurité et la simplicité, avec une rémunération décente et sans risque.

Les Français l’ont souvent considéré comme un livret idéal pour déposer leur fonds en toute liberté, sans contrainte de durée, et le garder facilement accessible. Ce dépôt sur leur compte en banque ou en caisse d’épargne sert le plus souvent à financer des projets à court ou moyen terme.

Le solde disponible sur le Livret A est consultable jour après jour, offrant une grande transparence et facilité de gestion pour les épargnants.

Pourquoi le Livret A attire-t-il encore les Français ?

• Accessibilité universelle : toute personne physique peut ouvrir un Livret A, sans conditions de revenus.
  
  
• Sécurité : capital garanti par l’État.
  
  
• Liquidité : les fonds sont disponibles à tout moment sur votre compte.
  
  
• Fiscalité avantageuse : les intérêts du Livret A sont entièrement exonérés d’impôt et de prélèvements sociaux, contrairement à la plupart des autres produits soumis à la flat tax de 30 %.
  
  

Cette combinaison a fait du Livret A le livret de banque préféré des Français, avec environ 55 à 60 millions de livrets A ouverts selon les dernières données, et un encours total de 444 milliards d’euros en avril 2025.

Désormais, il n’est plus rentable de laisser dormir son argent sur un Livret A. Pour préserver sa valeur, cette épargne doit être mieux optimisée.

Taux du Livret A : retour sur 20 ans de baisse

Lente chute du rendement du Livret A : chiffres clés

• 2005 : Le Livret A affiche un taux de 2,00 % en août. À l’époque, c’est un placement populaire, jugé sûr et relativement bien rémunéré.
  
  
• 2008 : Le Livret A atteint son pic historique avec 4,00 % au 1er août. Une période exceptionnelle… mais de courte durée.
  
  
• 2009 : En pleine crise financière, le taux est drastiquement revu à la baisse : 1,25 % en août. Un tournant majeur.
  
  
• 2015 : Nouveau plancher historique avec un taux à 0,75 % depuis août 2015. L’érosion du rendement se poursuit, et les intérêts générés ne suivent plus la hausse du coût de la vie.
  
  
• 2020 : Le taux atteint son plus bas historique : 0,50 % en février 2020.
  
  
• 2022 : Après des années au ralenti, le taux remonte timidement à 1,00 % en février, puis grimpe à 2,00 % en août, porté par le retour de l’inflation.
  
  
• 2023 : Le Livret A retrouve un taux à 3,00 % en février, confirmé jusqu’à début 2025.
  
  
• 2025 : Le taux est abaissé à 2,40 % en février. Une première baisse depuis 2020 qui remet en question son attractivité.
  
  
• Prévision août 2025 : Les économistes anticipent une nouvelle baisse entre à 1,7 %. Un retour en arrière qui remet en question l’intérêt de ce livret d’épargne réglementé proposé par les établissements bancaires.

En résumé, le Livret A a perdu plus de la moitié de son rendement depuis son pic de 2008, affectant la confiance des épargnants. Et les chiffres le confirment : selon les données publiées en mai 2025 par la Caisse des dépôts, le Livret A a enregistré un retrait net de près de 200 millions d’euros en avril – son pire résultat mensuel depuis 15 ans. Un signe clair du désengagement croissant des épargnants vis-à-vis d’un placement jugé de moins en moins performant.

Pourquoi les taux du Livret A continuent-ils de baisser ?

Le taux d’intérêt du Livret A est fixé selon une formule officielle, qui prend en compte :

• L’inflation hors tabac (moyenne sur les 6 derniers mois),
  
  
• Le taux interbancaire à court terme (ESTER), qui reflète le coût auquel les banques se prêtent de l’argent à très court terme.

Le taux proposé correspond à la moyenne de ces deux indicateurs, arrondie au quart de point le plus proche. Une majoration de 0,25 % peut parfois s’appliquer pour protéger l’épargnant contre l’inflation.

Important : Le gouvernement peut, sur proposition de la Banque de France, déroger à cette formule pour des raisons économiques ou politiques (comme ce fut le cas avec le gel à 3 % en 2023-2024).

Deux raisons principales expliquent ses baisses successives ces dernières années :

• Politique monétaire de la Banque Centrale Européenne (BCE) : pour soutenir l’économie face aux crises, la BCE a longtemps maintenu des taux directeurs très bas, ce qui a mécaniquement pesé sur les rendements des placements réglementés comme le Livret A.
  
  
• Inflation historiquement faible (avant 2022) : lorsque l’inflation est basse, la formule de calcul réduit elle aussi le taux du Livret A. C’est pourquoi il est resté sous les 1 % pendant plusieurs années.

Depuis le retour d’une inflation plus forte en 2022-2023, le taux a été relevé. Cependant, la tendance reste fragile, car la Banque de France et le gouvernement veillent à maintenir un équilibre entre stabilité économique, soutien au logement social (financé par les dépôts du Livret A) et protection du pouvoir d’achat des épargnants.

Quel est l’impact réel pour votre épargne ?

Pouvoir d’achat en berne : le rendement réel est décevant

Avec un taux d’intérêt légèrement supérieur à la hausse des prix sur l’année, le rendement réel de votre livret d’épargne reste faible et impacte directement le pouvoir d’achat. Par exemple, avec une inflation annuelle de 0,9 % (juin 2025) et un taux du Livret A de 1,7 %, le gain réel de pouvoir d’achat n’est que de 0,8  %.

Votre argent conserve donc (un peu) sa valeur financière dans le temps, mais reste loin de vous offrir un intérêt compétitif sur plusieurs mois ou années. En d’autres termes, votre épargne progresse, mais à pas comptés et bien en dessous de ce que d’autres placements plus dynamiques pourraient vous rapporter.

Exemple chiffré : ce que vous perdez chaque année

Sur 7 000 € placés sur votre Livret A, les intérêts annuels passent de 168 € (à 2,4 %) à 119 € (à 1,7 %), soit une perte de 49 € par an. Ce simple calcul illustre concrètement l’impact d’une baisse de taux sur votre épargne et donc sur votre pouvoir d’achat.

Au plafond du Livret A (22 950 €), la différence est encore plus significative : 551 € d’intérêts à 2,4 %, contre 390 € à 1,7 %, soit une perte annuelle de 161 €.

Sur 20 ans, l’impact est massif

Sur le long terme, cette perte se cumule, réduisant la capacité d’épargne et de financement de projets personnels.

Par exemple, sur 20 ans, un capital de 7 000 € placé à 2,4 % générerait 3 360 € d’intérêts (hors capitalisation), contre 2 380 € à 1,7 %, soit un manque à gagner de 980 €.

À hauteur du plafond (22 950 €), les intérêts sur 20 ans s’élèveraient à 11 016 € à 2,4 %, contre 7 803 € à 1,7 %, soit 3 213 € de manque à gagner.

Les autres livrets réglementés ne font pas mieux

Le LDDS : même taux, même problème

Identique au Livret A en termes de taux, le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) devrait subir les mêmes baisses, affectant les épargnants qui le privilégient pour ses avantages sociaux. À partir du 1er août 2025, son taux pourrait baisser à 1,7 % (contre 2,4 % actuellement).

LEP : un meilleur taux que le Livret A, mais pour combien de temps ?

Destiné aux ménages modestes, le Livret d’Épargne Populaire (LEP) offre un taux plus élevé (3,5 % en 2024), mais il pourrait également faire l’objet d’une baisse, avec un taux prévisionnel situé autour de 2,2 % à 2,7 % à compter d’août 2025. Cette évolution risquerait de pénaliser les ménages les plus fragiles.

La règle de la quinzaine : comment sont calculés vos intérêts

Tous les livrets d’épargne, y compris le Livret A, respectent la « règle de la quinzaine ». Cela signifie que les intérêts sont calculés deux fois par mois, sur des périodes de quinze jours commençant le 1er et le 16 du mois.

Un dépôt effectué pendant une quinzaine ne génère des intérêts qu’à partir de la quinzaine suivante. Par exemple, un versement entre le 1er et le 15 sera pris en compte à partir du 16, tandis qu’un dépôt fait après le 15 commencera à produire des intérêts à partir du 1er du mois suivant.

Cette règle peut entraîner un léger délai avant que votre argent commence à fructifier. Les intérêts sont ensuite capitalisés une fois par an, en fin d’année.

Comment réagir face à la chute du Livret A ?

Si vous avez lu notre précédent article sur les 10 erreurs à éviter quand on débute dans l’investissement, vous savez déjà combien il est essentiel de commencer par poser un cadre clair : objectifs, horizon, risques, liquidité. Cette même démarche s’applique aujourd’hui à ceux qui s’interrogent face à la baisse d’attractivité du Livret A.

Définir ses objectifs avant de changer de placement

Avant de chercher une alternative, il est indispensable de définir précisément vos besoins et vos priorités.

Voici les principaux critères à considérer :

• Liquidité : avez-vous besoin d’accéder rapidement à votre argent ou pouvez-vous le bloquer plusieurs mois voire années ?
  
  
• Sécurité du capital : quel niveau de risque êtes-vous prêt à accepter ?
  
  
• Rendement espéré : quel gain souhaitez-vous obtenir ?
  
  
• Horizon de placement : sur quelle durée voulez-vous investir ?
  
  
• Tolérance au risque : êtes-vous prudent, équilibré ou dynamique face aux fluctuations du marché ?
  
  
• Projets personnels : épargne de précaution, retraite, ou financement d’un projet spécifique ?
  
  

Réfléchir à ces questions vous aidera à choisir des placements adaptés, éviter des erreurs comme bloquer votre argent inutilement ou prendre des risques mal maîtrisés.

Diversifier son épargne pour limiter les risques

Cette baisse des taux d’intérêt s’accompagne d’un paradoxe bien connu dans le secteur banque et les établissements de crédit : ces livrets réglementés sont liquides (vous pouvez effectuer un retrait ou un versement à tout moment depuis votre compte bancaire ou postal associé), mais leur taux de rentabilité est devenu quasi nul. Pour certains épargnants, la question n’est plus « est-ce que je peux laisser dormir mon argent sur mon compte en banque ? », mais bien « est-ce que je peux me permettre qu’il ne me rapporte plus rien ? »

La réponse pour préserver et valoriser son capital passe désormais par la diversification. Il s’agit de répartir ses économies sur plusieurs types de placements, adaptés à ses objectifs, sa tolérance au risque et son horizon de temps. En combinant des produits d’épargne sûrs à faible taux d’intérêt avec des solutions plus dynamiques sur le court, moyen ou long terme, il est possible de mieux protéger son patrimoine contre l’érosion due à l’inflation, tout en restant flexible et liquide selon les besoins.

Quelles sont les alternatives au Livret A en 2025 ?

Les Français en quête de placements alternatifs plus rentables

De plus en plus d’épargnants se détournent des livrets bancaires traditionnels comme le Livret A. En cause : un rendement qui, depuis plusieurs années, peine à suivre l’inflation réelle. Résultat, même sans retirer un centime, l’épargne perd de sa valeur au fil du temps.

Les livrets réglementés, tels que le Livret A ou le LDDS, offrent une rémunération souvent inférieure à la hausse des prix, ce qui érode progressivement le pouvoir d’achat de l’épargnant. En 2025, la situation s’améliore légèrement : avec une inflation exceptionnellement basse et un taux du Livret A fixé à 1,7 %, le rendement réel repasse dans le vert. Mais cette performance reste modeste, et n’efface pas les années de rendement négatif. D’où l’intérêt croissant pour des placements alternatifs, à la fois plus rémunérateurs et mieux adaptés aux enjeux actuels.

Comparatif des meilleurs placements alternatifs (du moins rentable au plus rentable)

Les comptes à terme

Ils offrent un rendement modeste, généralement entre 2,5 % et 4 %. L’épargne est bloquée pendant une durée définie, ce qui limite la liquidité mais garantit le rendement.

Les livrets boostés (banques en ligne)

Ces livrets proposent des taux bonifiés temporairement, souvent entre 3 % et 4 % sur quelques mois, avant de retomber à des niveaux très faibles.

L’épargne salariale (PEE, PERCO

À travers l’abondement de l’employeur et les avantages fiscaux, ce type d’épargne peut générer un rendement global compris entre 3 % et 6 % selon les supports choisis.

Les SCPI (Sociétés Civiles de Placement Immobilier)

Elles offrent un rendement régulier, autour de 4 % à 5 % en moyenne, mais impliquent un horizon de placement long et une fiscalité à bien maîtriser.

Le Plan Épargne Retraite (PER)

Son rendement dépend des supports d’investissement choisis (fonds obligataires, unités de compte, etc.). On peut tabler en moyenne sur 4 % à 6 %. Son principal avantage reste fiscal.

Les unités de compte (UC) dans les contrats d’assurance-vie

Non garanties mais potentiellement plus rentables, elles affichent des performances moyennes de 6 % à 8 % sur le long terme, en fonction des marchés.

La Bourse (ETF, actions, obligations)

Sur le long terme, les marchés actions offrent un rendement historique situé entre 7 % et 10 %. C’est un placement plus risqué, mais souvent le plus performant à horizon 10 ans et plus.

Le crowdfunding immobilier

Placement à moyen terme (quelques mois à quelques années), il affiche des rendements bruts compris entre 8 % et 11 %, mais comporte des risques plus élevés.

Les plateformes de financement participatif

Elles permettent de financer des projets d’entreprises avec des rendements allant de 7 % à 12 % selon les opérations et le risque associé.

Les cryptomonnaies (staking / lending)

Ces placements très spécifiques et très volatils peuvent offrir des rendements allant de 5 % à 20 % selon les stratégies choisies (staking, lending). Attention toutefois au risque élevé de perte en capital.

• Le staking consiste à bloquer une quantité de cryptomonnaies pour participer au fonctionnement d’un réseau blockchain (souvent basé sur la preuve d’enjeu ou Proof of Stake), en échange d’une rémunération sous forme de nouveaux tokens.
  
  
• Le lending, quant à lui, permet de prêter ses cryptomonnaies à d’autres utilisateurs via des plateformes spécialisées, qui versent des intérêts en retour.

Bienprêter : une solution de crowdlending innovante, performante et flexible en 2025

L’affacturage participatif, un placement alternatif encore méconnu

Bienprêter est une plateforme de financement participatif spécialisée dans l’affacturage, un mode d’investissement qui consiste à financer les factures professionnelles des entreprises. En soutenant directement leur trésorerie, les investisseurs perçoivent des intérêts attractifs sur des durées courtes, souvent de quelques mois.

En 2025, son rendement brut moyen atteint 13 %, largement supérieur aux 1,7 % du Livret A. Et ce n’est pas tout : jusqu’à début janvier 2026, dans le cadre de l’opération 1 Million, Bienprêter reverse jusqu’à 80 % de ses commissions pour vous offrir des rendements exceptionnels, pouvant grimper jusqu’à 15 % d’intérêts.

La plateforme sélectionne avec rigueur seulement 6 % des projets, grâce à une analyse financière approfondie. Pour sécuriser vos investissements, chaque projet bénéficie de jusqu’à 11 garanties solides (délégation de paiement, nantissement, hypothèques, caution, etc.). 

De plus, Bienprêter a créé un Fonds de Réserve inédit dans le financement participatif, qui agit comme un filet de sécurité pour compenser les risques d’impayés et renforcer la protection des investisseurs.

BP Flex : la liquidité en plus 

La vraie révolution, c’est BP Flex : grâce à notre marché secondaire, vous pouvez revendre vos prêts à tout moment, en quelques clics. Grâce à la fonctionnalité BP Flex, les investisseurs ont la possibilité de revendre leurs prêts avant l’échéance via un marché secondaire.

Vous investissez sans immobiliser votre capital, contrairement à certains produits d’épargne anciennement populaires, avec la liberté d’ajuster votre portefeuille quand vous le souhaitez. Là où le Livret A n’offre qu’un rendement médiocre, Bienprêter combine rentabilité, sécurité et désormais… liquidité.

Bref, un véritable investissement à court terme, performant et accessible, avec un ticket d’entrée à partir de 20 €.

Faut-il encore attendre un rebond du Livret A ?

Soyons honnêtes : la tendance est claire. Les baisses successives du Livret A ne sont pas de simples accidents, mais le reflet d’une logique structurelle. Avec une inflation qui s’installe durablement, des taux d’intérêt courts sous pression, et des choix politiques prudents, l’épargne sécurisée traditionnelle peine à rémunérer, voire s’effrite en pouvoir d’achat.

Dans ce contexte, il est essentiel pour les investisseurs de s’informer et d’envisager des alternatives adaptées à leurs objectifs et à leur profil de risque. Plusieurs solutions existent, des placements immobiliers comme les SCPI, aux produits boursiers comme les ETF ou les unités de compte dans l’assurance-vie.

Parmi ces possibilités, le financement participatif, et plus particulièrement l’affacturage participatif proposé par Bienprêter, se distingue par sa transparence et sa flexibilité. Au-delà de la performance financière, il offre aussi la possibilité d’investir dans des projets utiles et porteurs de sens, contribuant directement au développement des entreprises et à l’économie réelle.