Flat tax vs barème progressif : comment optimiser la fiscalité de vos intérêts en 2025 ?
Vous avez touché des intérêts sur un livret, un placement obligataire ou un prêt participatif en 2025 ? Vous avez le choix entre deux régimes d’imposition : la flat tax, aussi appelée Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), ou le barème progressif de l’impôt sur le revenu. Lequel choisir pour payer moins d’impôts sur vos revenus financiers, en tenant compte du taux applicable à chacun ? Voici un guide complet pour faire le bon arbitrage.
Flat tax / barème progressif : c’est quoi exactement ?
Qu’est-ce que la Flat tax et comment fonctionne-t-elle en 2025 ?
Le prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou Flat Tax, est une imposition à taux fixe de 30 % sur les revenus du capital. Mise en place en 2018, elle s’applique par défaut à la plupart des revenus financiers : intérêts, dividendes, plus-values mobilières…
Elle se compose de :
- 12,8 % d’impôt sur le revenu
- 17,2 % de prélèvements sociaux
Peu importe votre niveau de revenu ou votre situation familiale : le taux de la flat tax est uniforme et automatique, sauf si vous choisissez le barème progressif lors de votre déclaration.
Quels types de revenus sont concernés par la Flat Tax ?
Le PFU s’applique à la plupart des revenus du capital, notamment :
- Les intérêts issus de livrets fiscalisés, obligations, comptes à terme ou prêts participatifs
- Les dividendes perçus sur des actions ou parts sociales
- Les plus-values mobilières lors de la vente de titres (actions, obligations, OPCVM, ETF…)
- Certains produits d’assurance-vie, selon la durée de détention et le montant des primes versées
Certains placements réglementés, comme le Livret A ou le PEL ouvert avant 2018, restent exonérés d’impôt sur le revenu (mais pas forcément de prélèvements sociaux).
Qu’est-ce que le barème progressif de l’impôt sur le revenu ?
Le barème progressif est celui qui s’applique déjà à vos salaires. Il fonctionne par tranches, mises à jour chaque année.
À titre indicatif, voici les tranches applicables pour une part fiscale :
Ce barème tient compte de votre situation familiale (nombre de parts, enfants à charge, etc.) et permet de déduire une partie de la CSG (6,8 %) l’année suivante, ce qui peut réduire vos impôts futurs.
Attention : ce régime est plus technique et peut être moins favorable si vous êtes fortement imposé. Mais il devient souvent plus avantageux pour les foyers modestes ou les familles.
À noter :
- Contrairement aux dividendes, les intérêts ne bénéficient d’aucun abattement (les dividendes, eux, profitent d’un abattement de 40 % sur leur montant brut).
- Contrairement à certaines plus-values mobilières, les intérêts ne peuvent pas être réduits par d’éventuels abattements pour durée de détention.
Quels types de revenus sont concernés par le Barème progressif ?
Le barème progressif s’applique à de nombreux revenus du capital, parmi lesquels :
- Les intérêts provenant de comptes à terme, obligations, prêts participatifs ou livrets fiscalisés
- Les dividendes versés par des sociétés cotées ou non cotées (avec abattement de 40 %)
- Les plus-values mobilières sur la cession de titres (actions, obligations, parts de fonds…)
- Certains revenus d’assurance-vie (selon l’ancienneté du contrat et le montant des primes)
Bon à savoir : Le choix du barème progressif est irrévocable pour l’ensemble des revenus de capitaux mobiliers perçus durant l’année concernée. Il est donc important de comparer le résultat avec l’option pour le PFU avant de valider sa déclaration fiscale.
Comment optimiser son régime d’imposition en 2025 ?
Comparer les deux régimes pour mieux décider
Avant de cocher la moindre case, posez-vous les bonnes questions :
-
Quel est votre taux marginal d’imposition (TMI) ?
Si vous êtes dans une tranche à 0 % ou 11 %, le barème progressif peut être plus avantageux, car l’imposition sur vos intérêts sera alors réduite par rapport au taux fixe de 12,8 % appliqué via la flat tax.
-
Touchez-vous aussi des dividendes ou des plus-values ?
Le barème progressif est souvent plus favorable pour les dividendes, grâce à l’abattement de 40 %, et pour certaines plus-values mobilières, en raison d’abattements pour durée de détention. Ce n’est pas le cas pour les intérêts, qui restent intégralement imposés.
-
Votre situation familiale vous ouvre-t-elle des droits ?
Le barème prend en compte le quotient familial, les enfants à charge et d’éventuelles charges déductibles, ce qui peut alléger considérablement la facture fiscale.
-
Vous préférez la simplicité ?
La flat tax ou PFU s’applique automatiquement, sans calculs ni démarches : un choix simple et rapide, surtout si vous êtes dans une tranche d’imposition élevée.
Astuce : Pour estimer précisément l’impact de chaque régime sur vos revenus du capital, vous pouvez utiliser le simulateur officiel de l’URSSAF pour le calcul des prélèvements sociaux et fiscaux.
Cas pratique : 5 000 € d’intérêts
Prenons un investisseur qui touche 5 000 € d’intérêts en 2025.
Option flat tax (par défaut)
- Impôt sur le revenu : 12,8 % de 5 000 € = 640 €
- Prélèvements sociaux : 17,2 % de 5 000 € = 860 €
- Total payé : 1 500 €
Option barème progressif (TMI à 11 %)
- Pas d’abattement → base imposable = 5 000 €
- Impôt sur le revenu : 11 % de 5 000 € = 550 €
- Prélèvements sociaux : 17,2 % de 5 000 € = 860 €
- CSG déductible (6,8 % de 5 000 € = 340 €) → à déduire de vos revenus 2026
- Total payé en 2025 : 1 410 €
- Gain net par rapport à la flat tax : 90 € + déduction ultérieure
Comment déclarer vos intérêts dans vos impôts ?
Flat tax : imposition par défaut
Dans la majorité des cas, les établissements payeurs (banques, plateformes de prêts, etc.) prélèvent la flat tax (ou PFU) à la source. Ces montants sont préremplis dans votre déclaration d’impôt, dans la case 2TT du formulaire 2042.
Vous n’avez rien à faire, sauf à vérifier les montants et à corriger en cas d’erreur.
Option pour le barème progressif : à cocher manuellement
Si vous souhaitez opter pour le barème progressif, vous devez :
Cocher la case correspondante à l’imposition globale au barème sur l’écran “Choix du mode d’imposition des revenus de capitaux mobiliers” dans votre déclaration en ligne (ou formulaire papier 2042, cadre 2). Laisser les montants en case 2TT si les revenus ont été soumis à la flat tax à la source.Les intérêts imposables apparaîtront aussi en case 2BH (revenus déjà soumis aux prélèvements sociaux, mais imposables au barème). Si vous percevez des intérêts non prélevés à la source (ex. plateforme étrangère), vous devez les déclarer vous-même en case 2TR (flat tax) ou 2BH (barème).
Pensez aussi à remplir la déclaration annexe 2042 C si vous déclarez des revenus perçus à l’étranger (formulaire 2047 et rubrique 8TK pour le crédit d’impôt en cas de retenue à la source étrangère).
Attention : ce choix d’imposition (flat tax ou barème progressif) s’applique à l’ensemble de vos revenus mobiliers, y compris les intérêts, les dividendes et les plus-values.
Vous ne pouvez pas choisir le barème pour certains revenus (par exemple les intérêts) et la flat tax pour d’autres. Le régime est global et unique pour toute la catégorie des revenus de capitaux mobiliers.
Qu'est-ce que le droit à l'erreur en matière fiscale ?
Le droit à l’erreur est un principe instauré par la loi pour un État au service d’une société de confiance (loi ESSOC, 2018). Il permet à tout contribuable – particulier ou entreprise – qui commet une erreur de bonne foi dans sa déclaration fiscale, de la corriger sans pénalité, à condition de régulariser la situation spontanément ou après un simple rappel de l’administration.
Ce droit concerne notamment :
- Les erreurs de calcul ou d’omission dans votre déclaration de revenus
- Un oubli de déclaration de certains revenus financiers (intérêts, dividendes, plus-values…)
- Une mauvaise option fiscale (par exemple avoir choisi le PFU au lieu du barème progressif ou inversement) que vous souhaitez rectifier dans les délais
Important : Le droit à l’erreur ne s’applique pas en cas de fraude fiscale ou de mauvaise foi. Il ne dispense pas non plus du paiement des impôts dus, mais permet d’éviter les majorations et pénalités.
Flat tax / Barème progressif : avantages et inconvénients
Et pour les personnes morales ?
Les entreprises soumises à l’Impôt sur les Sociétés (IS)
La plupart des sociétés commerciales (SARL, SAS, SASU, EURL, etc.) sont assujetties à l’Impôt sur les Sociétés (IS). Dans ce cadre, les revenus de placement, qu’il s’agisse d’intérêts, de dividendes ou de plus-values, sont intégrés dans le résultat fiscal de l’entreprise, au même titre que les autres produits d’exploitation.
Ils sont alors imposés aux taux en vigueur de l’IS :
- 15 % sur la tranche de bénéfice inférieure à 42 500 €, si la société remplit les conditions de PME (chiffre d’affaires < 10 M €, capital entièrement libéré, détenu à au moins 75 % par des personnes physiques ou d’autres PME) ;
- 25 % au-delà (taux normal de l’IS en 2025).
Ce régime permet de faire croître les capitaux au sein de la société, notamment dans une stratégie de capitalisation ou dans une holding animatrice ou passive dédiée à la gestion de trésorerie. Tant qu’aucun dividende n’est distribué, les associés ne sont pas imposés personnellement sur ces revenus. Cela permet une fiscalité différée, souvent utilisée pour optimiser la gestion du cash excédentaire.
À noter : si les bénéfices sont redistribués sous forme de dividendes, les associés sont alors imposés à titre personnel, généralement via le Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, ou selon le barème progressif de l’impôt sur le revenu, après abattement de 40 %.
Les sociétés fiscalement transparentes : SCI à l’IR, SNC, etc.
Certaines structures comme les Sociétés Civiles Immobilières (SCI) soumises à l’impôt sur le revenu, les Sociétés en nom collectif (SNC) ou d’autres sociétés civiles non soumises à l’IS sont dites fiscalement transparentes. Cela signifie que ce ne sont pas les sociétés qui sont imposées, mais leurs associés, en fonction de leur quote-part dans la société.
Exemple : si une SCI à l’IR perçoit 4 000 € d’intérêts en 2025, un associé détenant 50 % des parts devra déclarer 2 000 € dans sa propre déclaration de revenus, comme s’il avait perçu directement cette somme.
Les revenus sont alors imposés immédiatement :
- soit au barème progressif de l’impôt sur le revenu (IR),
- soit, sur option, au Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) de 30 %, si le contribuable y est éligible.
Ce régime peut s’avérer avantageux si les associés bénéficient d’un faible taux marginal d’imposition ou souhaitent une gestion patrimoniale individualisée. En revanche, il n’offre pas la même capacité de capitalisation qu’une société soumise à l’IS, car les revenus sont fiscalisés chaque année, même s’ils ne sont ni distribués ni utilisés.
Personnes morales : investissez aussi via Bienprêter
Depuis mi-2024, les entreprises, associations et holdings peuvent elles aussi investir sur Bienprêter, grâce à l’obtention de l’agrément PSFP délivré par l’Autorité des Marchés Financiers. Cette avancée ouvre la plateforme aux personnes morales disposant d’un compte bancaire et d’un numéro d'identification dans l’Union européenne, leur offrant les mêmes droits que les particuliers.
Pourquoi investir en tant qu’entreprise ?
- Valorisation de la trésorerie avec un rendement moyen supérieur à 13 % en 2025
- Diversification des flux et des sources de revenus
- Contribution à l’économie réelle
Les personnes morales ont accès à toutes les fonctionnalités de la plateforme :
- Projets accessibles dès 20 €
- BP Flex pour ajuster leur placement à leurs besoins de trésorerie via le marché secondaire (achat et revente de contrats de prêt avant échéance)
- Un tableau de bord clair pour suivre l’évolution de leurs performances financières
Côté fiscalité, elles ne sont pas soumises à la flat tax. Les intérêts perçus sont intégrés au résultat de la société et soumis à l’impôt sur les sociétés (15 % jusqu’à 42 500 € de bénéfice, puis 25 %). Une règle bien connue des directions financières, qui permet une intégration fluide dans la comptabilité de l’entreprise.
Ce qu’il faut retenir : un choix à adapter chaque année
Flat tax (PFU) ou barème progressif ? Il n’y a pas de réponse universelle : le bon choix dépend de VOTRE situation.
Avant de valider votre déclaration, prenez 5 minutes pour :
- Regarder votre tranche marginale
- Voir si vous bénéficiez d’abattements
Et si besoin, n’hésitez pas à demander un petit coup de pouce à un conseiller fiscal.
Publié le 05/08/2025 15:23:15 par Philippe J. (Prêteur)
Publié le 05/08/2025 18:54:47 par Michel L. (Prêteur)
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Publié le 06/08/2025 20:37:40 par Ludovic N. (Prêteur)
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Publié le 07/08/2025 00:34:16 par Damien B. (Prêteur)
Publié le 07/08/2025 08:28:34 par Ludovic N. (Prêteur)